Souvent peu considérés, les milieux humides ont un intérêt pour l’homme. Ils servent de tampon face aux effets du réchauffement climatique. Ils atténuent l’importance et la vitesse des crues, retiennent l’eau pour la restituer lors des épisodes de sécheresse, sont une réserve importante de biodiversité, ou encore, constituent un excellent sujet d’apprentissage pour les enfants. Toutefois, on estime que la moitié d’entre eux a disparu au cours du siècle dernier et notre territoire n’échappe pas à cette tendance.
Les contrats territoriaux permettent d’améliorer les connaissances, de restaurer des sites et d’améliorer leur fonctionnement, d’acquérir les parcelles importantes pour compenser les manques à gagner des propriétaires…
Les contrats territoriaux interviennent sur le volet biodiversité : l’enjeu étant de pérenniser les espèces protégées aux niveaux européens, nationaux et locaux. Sur notre territoire, nous retrouvons l’écrevisse à pattes blanches, la mulette perlière, le saumon atlantique, la lamproie de planer, le chabot, la loutre et l’ombre commun. Ces espèces sont des indicateurs d’une bonne qualité de nos cours d’eau. Préserver et maintenir ces populations constituent un bénéfice aussi aux autres espèces aquatiques et à l’homme.
Parmi ces espèces aquatiques, la mulette perlière est une espèce très exigeante en termes de qualité et de quantité d’eau et très sensible aux variations. Elle est dite « espèce parapluie ». Or celle-ci diminue à grande vitesse et le taux de reproduction de la mulette constaté ne garantit pas sa pérennité sur le moyen terme. Pourquoi diminue-t-elle sur nos cours d’eau, et pas sur d’autres territoires, et y a-t-il encore une solution ? Car si elle diminue, c’est que la qualité de nos rivières diminue aussi. Est-ce dû au réchauffement de l’eau, au colmatage des sédiments dans les rivières, aux prédations, à la compétition des autres espèces, aux habitats défavorables, à la quantité de l’eau ? Nous tentons donc de comprendre les facteurs d’évolution des populations à travers un suivi de cette espèce sur 5 ans.